Publié le 23 Mai 2014

Marguerite, l'histoire! ...Épisode 6

La forêt des Géants et la montagne vivante

 

  La marche reprit de plus belle, traversant les hauts plateaux de l’Himalaya, descendant les longues vallées, pour se retrouver dans les plaines fertiles du Cachemire. Après une longue journée de marche, à l’heure où les ombres s’allongent et s’étirent à leur maximum, la troupe (difficile d’appeler encore cela un troupeau: des vaches certes, mais accompagnées d’un petit garçon et d’une fée!) fit halte à l’orée d’une forêt: une forêt qui semblait magnifique avec des arbres immenses - chacun plus grand et plus ample que son voisin - des arbres nobles et majestueux.

  La fée Mirabelle, qui comme toutes les fées, en savait plus que quiconque sur le monde, leurs raconta qu’ils s’apprêtaient à entrer dans la forêt des géants - que ces arbres-là étaient nés bien avant eux, et seraient encore là bien après eux - certainement une des plus anciennes forêts - et que ce n’était pas là sa seule caractéristique - cette forêt était magique - cette forêt était la mémoire du lieu - tout ce qui s’était passé ici, tous les êtres qui vivaient ou avaient vécu ici, ou juste traversés ce lieu étaient gravés dans la mémoire de chacun de ces arbres.

 Le lendemain matin, le troupeau entreprit de traverser la forêt: il le fallait, c’était là le chemin à suivre pour continuer vers leur but final qui était encore bien loin d’ailleurs…

Aussi, après quelques heures de marche, elles atteignirent une clairière, avec au centre de celle-ci un arbre encore plus grand et plus beau que tous les autres: un vieux chêne majestueux - un silver Oak - le roi de la forêt.

  La troupe aurait pu traverser cette forêt comme la plupart le faisait; juste en s’émerveillant de sa beauté et de son immensité, mais la fée Mirabelle les avait prévenus de son côté magique, aussi quand tous se retrouvèrent dans la clairière face au grand chêne, ils s’arrêtèrent pour écouter:

  • Car ils parlaient, tous ces arbres parlaient - il suffisait de leur demander. Evidemment le vieux silver oak concentrait en lui toute la mémoire de tous les arbres. C’était pour ainsi dire la carte mère! Et puis il aimait parler, conter les histoires, il aimait qu’on lui pose des questions - c’était le vieux sage de la forêt - celui qu’on écoutait et que l’on respectait. Alors quand fée Mirabelle le salua et prononça la formule magique pour le faire parler (faut quand même pas croire que les arbres parlent comme ça, faut bien un mot de passe - on en a besoin pour tout aujourd’hui d’un mot de passe, alors évidemment aussi pour s’adresser aux arbres!).

Bref, quand elle eu dit le mot magique, un silence profond se fit, un silence aussi profond que la respiration qui s’en suivit. Puis une voix, chaleureuse et fraternelle, presque paternelle, s’éleva dans la clairière, et ce fut le début de longs récits. Les témoignages de ce qu’avaient vécu ces arbres étaient si passionnants que les vaches en oubliaient de manger (ce qui est quand même l’activité principale d’une vache en temps normale, de manger!).

Il y eu l’époque des dinosaures avec des anecdotes croustillantes, ….., il y eu l’épopée d’Alexandre le Grand et sa tentative de conquérir l’Inde, il y aurait la montagne vivante dans un lointain futur…

Et oui, les arbres de la forêt des géants connaissaient aussi bien tout ce qui c’était passé dans ces lieux que ce qui allait se passer dans ces lieux.

C’est pourquoi, le grand chêne raconta cette anecdote de la montagne vivante, en l’enjolivant et la transformant un peu, puisque celle-ci n’avait pas encore eu lieu, aurait lieu dans un futur que seul les arbres connaissaient, et qu’il ne fallait donc pas que quiconque puisse intervenir sur le futur.

La troupe d’ailleurs n’y pris pas attention, tellement captivée par les talents de conteur du vieux chêne, et se laissa porter par ce qui pouvait ou qui pourrait être un joli conte de fée.

Il commença ainsi:

Il sera une fois, dans des temps très très lointains, si lointain que la forêt des géants ne sera presque plus…En cette année là, il y aura un grand tremblement de terre, un terrible tremblement de terre suivit d’éruptions volcaniques terrifiantes, aussi terrifiantes que dévastatrices. De la forêt des géants ne restera que quelques arbres, et à la place de cette clairière et de cette plaine s’élèvera un haut, très haut volcan dont les pentes abruptes seront recouvertes de cendre et de roches.

Des siècles passeront, des millénaires! la vie reviendra petit à petit jusqu’au pied du volcan, mais personne n’osera pénétrer le territoire du volcan - superstition, tabous, craintes et peurs, légendes…

Pourtant un jour viendra, où un sage décidera de venir s’installer sur les pentes du volcan et d’y établir une retraite à l’écart du monde et de ses turpitudes. Il vient de loin, de très loin, va où ses pas le portent, ne croise personne, ne cherche pas, ne connait pas l’histoire du lieu, n’a pas peur, n’a peur de rien d’ailleurs, il est la Vie, la Vie et la Mort, la Vie et la Mort l’une dans l’autre…Se mettre à l’écart…

À suivre...

 

Ps:   Pas de phots aujourd'hui!

       Je rapelle à tous , qu'il vous reste encore une semaine pour pofiner votre petit texte sur une aventure de Marguerite, Reine des reines...Passé ce delai, nous ne serons plus en mesure d'accepter vos chefs d'oeuvre pour notre grand concour. Ceci dit, ils seront publié comme les autres, si l'auteur est d'accord!

Alors à vos plumes...

 

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Publié le 22 Mai 2014

Marguerite, l'histoire! ...Épisode 5

L’apparition.

 

De leur course dans les montagnes, s’en suivit quelques belles et longues journées calmes et paisibles, à brouter ça et là l’herbe rase et tendre que leur offrait les hauts plateaux de l’Himalaya.

C’est au cours d’une de ces journées ou rien ne se passe, que l’évènement se produisit:

L’apparition!

Là, au beau milieu des pâturages des hauts plateaux, alors que toutes les vaches avaient tête baissée, trop occupées à brouter et que Oscar en profitait pour faire un petit roupillon à l’ombre de Marguerite (ouais, y’a pas trop d’arbres sur les hauts plateaux, c’est ça le problème!), au beau milieu de tout ce monde est apparut une fée - une fée, belle comme une princesse, ou une princesse belle comme une fée, ou belle comme un ange, ou comme un coeur.

La fée Mirabelle - Mirabelle la coccinelle métamorphosée en fée Mirabelle - mais par quel prodige?

On eu droit à toute l’histoire: le mauvais sort jeté à la fée Mirabelle par le démon Ours, jaloux de celle-ci, de sa beauté et de ses pouvoirs.Après lui avoir fait des avances et demandé sa main, celle-ci ayant refusé, pour se venger le Démon l’a changea en une petite et inoffensive coccinelle pour une durée de 10 ans. Après 10 ans la fée pourrait retrouver sa vraie nature, mais toutefois et si par malheur durant ces 10 années, Mirabelle révélait l’existence et le secret du Démon Ours, le sortilège serait alors prolongé indéfiniment. Et voilà que 9 ans et 361 jours après avoir été ensorcelée, la fée Mirabelle se retrouvait à nouveau dans la grotte du démon. La petite coccinelle, coincée entre les cornes de Marguerite, savait, connaissait le secret du Démon Ours, mais ne pouvait parler, ou le sort à jamais en serait jeté.

Elle se tût, attendit patiemment le meilleur moment pour agir, sans savoir si elle parviendrait à maitriser et déjouer les mauvais tours du Démon.

Mi Dieu, mi Démon, mi Animal (ça fait une moitié de trop ça!! Mais c’est pas grave, je vous rappelle que nous sommes en Inde et qu’en Inde tout est possible « Incredible India »!!!)

Donc, un peu tout ça à la fois, le démon Ours était immortel bien entendu et le seul moyen de l’endormir était de le cogner simultanément sur le museau et sur le sommet du crâne, ce qui n’est pas forcément chose aisée face à un tel animal!!!

Ce n’est donc que grâce au bâton d’Oscar et à sa forme peu conventionnelle (un bâton de pèlerin en forme de serpette avec un très très long manche) que la chose fut rendue possible.

Pour le reste, vous connaissez la suite, un peu de magie et hop le tour est joué, on se retrouve sur les hauts plateaux de l’Himalaya, 9 ans et 365 jours après que le sort fut jeté. Il en résulte une fée en chaire et en os, au beau milieu d’un troupeau de vache accompagné d’un petit berger Oscar.

Inutile de vous dire que ce soir là on fit la fête jusque tard dans la nuit, qu’on célébra la venue de la fée Mirabelle, et que l’on vénéra le bâton d’Oscar.

Les jours qui suivirent, on se remit en chemin, et avant chaque départ, je peux vous dire qu’il y avait toujours quelqu'un (quelqu'une!) pour s’assurer que le bâton d’Oscar n’était pas oublié!

 

À suivre...

Toujours quelques photos du trek, spécialement pour mon ami Estéphano!!!
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Publié le 21 Mai 2014

Marguerite, l'histoire! ...Épisode 4

 

Le baton d’Oscar.

 

Petit retour en arrière - dans la grotte de l’Ours -

Oh non, même plus en arrière que cela - la rencontre entre la troupe de Marguerite et Oscar.

Lorsque la Reine des reines Marguerite aperçoit Oscar pour la première fois, celui-ci ressemble davantage à un pèlerin qu’à un berger (d’ailleurs il n’avait pas vocation à être berger!), et ce n’est pas le bâton qu’il tient dans sa main qui le contredira: Un grand et gros bâton pour un petit bonhomme comme lui, et qui plus est à la forme bizarre: à peu près droit sur une bonne partie, celui-ci avait une forme très incurvée sur le haut. On eu dit une serpette avec un très très long manche. Peu importe, c’était son bâton, et il semblait qu’il ne s’en séparait jamais. Ou plutôt il l’oubliait quasiment partout et faisait des pieds et des mains pour que l’on fasse marche arrière pour le récupérer: Autant dire que cela agaçait profondément toute la troupe de Marguerite qui y voyait là un frein à leur avancée et était confronter à ce qui pourrait être des caprices d’enfants gâtés. Mais ça, ça ne faisait pas partie de leur expérience, et c’est une autre histoire!

 

Revenons en donc à nos moutons, à nos vaches, à notre bâton…

Toujours est-il qu’il semblerait que le bâton ait sauvé toute la troupe des griffes du géant ours. Comment cela s’est-il passé???

Revoyons un peu le ralenti: souvenez-vous:

L’orage, la grotte, les ronflements, les vaches tétanisées.

L’ours, la gueule ouverte, le filet de bave au coin des babines, l’haleine putride, prêt à se saisir d’une vache pour son déjeuner…

Et là, dans un petit recoin, caché de l’ours, Oscar, mut par une force inconnue, un réflexe de survie, le geste du désespoir, frappe la tête de l’ours de toutes ses forces avec son bâton. L’ours s’écroule, stupéfaction, ahurissements, la fuite, fuite à travers les monts, les monts et vallées, torrents et rivières, montagnes et montagnes….à en perdre le souffle. Le cercle dans la neige et le froid, la douce lueur, la chaleur qui envahie la troupe, le sommeil profond.

Voilà où nous en sommes!

 

Quand la troupe se réveille, nulle ne peut dire combien de temps s’est écoulé, ni ce qui s’est passé. Le décor est féérique, irréel, en tout cas si différent de ce que chacun avait en tête. Avait-on rêvé, ou plutôt cauchemardé, et si oui comment était ce possible d’avoir fait tous le même rêve?

Comment du froid, de la neige, était-on arrivé là, sur ce qui semblait être des hauts plateaux couverts d’une herbe certes rase mais tendre?

A vraiment y réfléchir le décor n’était pas si différent que cela; les montagnes étaient toujours alentours, mais le troupeau ne se trouvait plus les pieds dans la neige…

On s’interrogea, se questionna. On écouta le témoignage de Marguerite et d’Oscar évidement.

Mais aucune réponse fut apportée aux multiples questions que tout le monde se posait.

Oscar lui-même ne put expliquer son geste ni d’où lui vint la force d’agir, pas plus qu’il ne comprenait le scintillement et la chaleur dégagée de son bâton: Son bâton, il l’avait trouvé et ramassé au bord d’un des multiples chemin qu’il avait emprunté auparavant. Il n’était pas magicien, encore moins sorcier!

Il devait pourtant y avoir une explication.

« C’est moi qui l’ai fait! C’est moi qui l’ai fait »

D’abord la voix se fit à peine entendre, juste un murmure aux oreilles de Marguerite.

« C’est moi qui l’ai fait! C’est moi qui l’ai fait »

Oscar aussi l’entendit.

« C’est moi qui l’ai fait! C’est moi qui l’ai fait »

On réclama le silence, le silence total, et la voix se fit plus claire, plus précise:

« C’est moi qui l’ai fait! C’est moi qui l’ai fait »

Elle provenait de Marguerite, ou plutôt de la tête de Marguerite. Ce ne pouvait être Marguerite, tout le monde connaissait bien sa voix, d’ailleurs elle avait la voix qui porte Marguerite, une belle voix de cantatrice, une voix de Reine des reines, la vache!!!! Et pourtant, la voix était là, juste au dessus de sa tête.

« C’est moi qui l’ai fait! C’est moi qui l’ai fait »

C’est alors qu’Oscar l’aperçut! Posée sur la tête de Marguerite, là, juste entre les deux cornes, tranquillement installée… « C’est moi qui l’ai fait! »

Une toute petite coccinelle, jaune à points orange, la tête noire - pas si petite que ça pour tout dire, mais sur la tête d’une vache, ça fait plutôt du genre petit!

Alors quand Oscar lui demanda qui elle était, elle n’eut pas le temps de répondre que les questions fusaient dans tous les sens. C’était la cacophonie et il fallu bien toute la poigne et l’autorité d’une reine pour rétablir le calme et le silence tant l’excitation était grande. Alors on écouta Mirabelle nous conter son histoire, qu’elle était sur le bâton d’Oscar lors de sa rencontre avec le troupeau, qu’elle s’était alors confortablement installée sur la tête de Marguerite, qu’elle avait donc partagé tout leur périple, l’orage, la grotte,la fuite…Qu’elle avait quelques pouvoirs magiques, qu’elle avait sorti Oscar de sa paralysie et aidé le bâton à s’abattre sur la tête de l’ours, qu’elle avait donné un peu de lumière et de chaleur au troupeau après sa fuite, et dans un dernier effort, transporté tout le troupeau dans son sommeil, sur ces hauts plateaux herbeux, juste de l'autre côté de la chaine des montagnes de l’Himalaya, un lieu sûr et calme, pour un repos bien mérité.

Le reste, tout le reste, c’est une autre histoire…

 

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Publié le 18 Mai 2014

Marguerite, l'histoire! ...Épisode 3

 

La rencontre avec le démon Ours.

 

Elles marchèrent, marchèrent, marchèrent toujours plus loin,toujours plus à l’Ouest et toujours plus au Nord. Bien sûr en chemin il y eu le bain purificateur (pour purifier quoi? on se demande, y’a pas plus pure qu’une vache!) dans les eaux sacrés du Gange puis doucement elles s’avancèrent dans les contreforts de L’Himalaya, trouvant sur leur chemin de quoi s’approvisionner. Les journées se déroulaient paisibles, tel un long fleuve tranquille.

Puis il y eu cet orage, ce terrible orage - le tonnerre, les éclaires, et puis la pluie et la grêle - et dieu sait que les vaches ont une peur bleue de l’orage - le ciel était zébré de part en part, les bruits et les craquements au dessus de leurs têtes étaient terrifiants - une déchirure de tous les instants - l’apocalypse, pour sûr la fin du monde…La panique les gagnait, elles se mirent à courir, par chance toutes dans la même direction, sans réfléchir, où la première - c’était Marguerite - les menait! Par chance, dans ces montagnes elles trouvèrent refuge dans une grotte, une grotte immense, tellement immense que tout le troupeau pu se mettre à l’abri - à l’abri de la grêle et de la pluie, mais pas à l’abri du fracas assourdissant des coups de tonnerre et de la lumière aveuglante des éclairs. Elles restèrent là longtemps, l’orage semblait sans fin. Elles fermèrent les yeux et attendirent, gagnées par l’épuisement de leur course folle. Le temps a passé et l’orage s’est éloigné. Doucement la pluie a cessé, les éclairs se sont espacés et le bruit du tonnerre s’est fait plus lointain. C’est alors que Marguerite s’est risquée à mettre le nez dehors - l’orage, la tempête était loin à présent et un premier rayon de soleil venait confirmer le retour au calme. Marguerite se précipita à l’intérieur de la grotte pour en avertir ses congénères, et là, quelle ne fut pas sa surprise en entendant un sourd grondement provenant du fond de la grotte, un peu similaire au grondement du tonnerre si ce n’est la régularité effrayante. Personne ne l’avait remarqué jusqu’alors dans le tumulte de la tempête: il venait vous glacer les os et le sang. Tous les regards se tournèrent alors vers le fond de la grotte d’où provenait les sons et les yeux maintenant habitués à l’obscurité de la grotte y découvrir une monstrueuse créature, couchée à même le sol. Oscar ne put contrôler et retenir un cri aiguë et strident qui figea tout le monde sur place!

 

C’est alors que la bête se réveilla!

 

Les milles yeux qui fixaient la bête ne l’effraya nullement, bien que celle-ci semblait se réveiller d’un sommeil profond, bien au contraire. Un large sourire, diabolique et satanique se dessinait sur ses babines couvertes de salive gluante et puante.

Quant aux vaches, elles étaient littéralement pétrifiées, immobilisées par la peur et bien qu’elles eussent tout intérêt à prendre leurs jambes à leur cou, elles ne purent entreprendre le moindre mouvement.

 

La bête se releva doucement, se frotta les yeux, huma et renifla l’air. À présent, debout, sa tête touchait presque le plafond de la grotte - sa posture voûtée accentuait encore davantage son côté terrifiant: Un ours géant, sorti tout droit de la préhistoire, du centre des ténèbres, de la terre de Satan…

Voyant le déjeuner à portée de bras, livré sur un plateau, la bête prit alors tout son temps. Elle ouvra une large gueule béante et bavante, et s’avança lentement vers la vache la plus proche, la fixant de ses yeux rougis, les yeux du diable. Les vaches n’avaient pas bougé, ne pouvaient pas bouger, hypnotisées par la peur et la bête. Dans un même élan la bête s’empara de la vache, ouvrit un peu plus sa large gueule et…

L’instant d’après, le bâton qu’Oscar tenait entre les mains venait de s’abattre violemment sur la tête de l’ours et comme par miracle semblait l’avoir assommé. Une seconde encore pétrifiées, la violence du choc de la chute de l’ours sur le sol et toute la troupe de Marguerite retrouvait la vivacité nécessaire à une fuite effrénée. Elle coururent, coururent longtemps, franchir des vallées, des torrents, des montagnes - elles coururent aussi longtemps qu’elles le purent et même plus, franchirent des cols, traversèrent des forêts, escaladèrent des parois, toujours plus haut, toujours plus loin….Quand la nuit tomba, elles s’arrêtèrent épuisées, transies de froid, les sabots dans la neige. Elles avaient franchi dans leur fuite des hauts sommets et se retrouvaient au coeur de l’Himalaya. Leur instinct animal leur dicta de se mettre en cercle,à l’instar des manchots sur la banquise, serrées les unes contres les autres. Au centre, on mit Oscar. Peu à peu une douce chaleur se faisait sentir, d’abord très faible. Une douce lueur également apparue, presque imperceptible mais bien réelle - elle émanait du bâton d’Oscar, une lueur subtile, mille et une petites étoiles scintillantes. Toute la troupe se laissant envahir par la douceur irréelle du moment, las de tant de frayeurs et de cette course folle. Tous sombrèrent dans un sommeil profond…

À suivre...

toujours quelques photos du trek - des portraits!
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Publié le 17 Mai 2014

Je sais je sais... Vous êtes plusieurs millions à attendre la suite des aventures de Marguerite, la reine des Reines! En tout cas, au moins deux ou trois. Deux ou trois personnes!!! Ce qui justifie largement que je fasses un petit effort pour continuer. Alors...

Où en étais-je? Ah oui!  

...Puis un beau jour, Marguerite est née!!!!

 

 

Première et seule descendante de la famille royale des Reine des reines sur les terres Australiennes. Qu’à cela ne tienne, on était pas spécialement à attendre un mâle pour hériter du statut de Reine des reines (Ceci dit, ça aurait peut-être remis les choses à leur place, un roi à la tête des Reines et une Reine à la tête des Rois. Le ying et le yang qui s’équilibrent, le féminin et le masculin qui se contrebalancent….). Pourquoi pas, mais ceci est une autre histoire!

Bref, c’est ainsi qu’est née, par une belle journée ensoleillée Marguerite, digne héritière de la couronne des Reines des reines.

Les années passent, Marguerite grandit, blablabla et blablabla…..

 

Mais Marguerite n’est pas une Reine tout à fait conventionnelle; Le trône, la hiérarchie, les bonnes manières et les principes, tout cela elle s’en moque un peu! Non, elle, elle est plutôt du genre intrépide, aventureuse et aventurière.

C’est pourquoi quand on lui raconte l’histoire et l’épopée de ses origines, les pâturages des Alpes, la grande traversée, l’arche, les arches…Marguerite n’y tient plus! Elle veut partir et retourner sur les traces de ces ancêtres.

Et c’est là que commence l’Histoire de Marguerite, jeune héritière de la couronne des Reines des reines.

Evidemment, c’est une longue histoire, une longue histoire qui nous a tenu tout au long de ce trek, mais ici je vais faire court, un résumer de ses aventures, les meilleurs passages ou plutôt ceux dont je me souviens:

Bien sûr il y a eu conseil, conseil des sages, pour discuter de cette folie d’entreprendre un tel voyage; le pourquoi, le quand, le comment.

Il y eu conseil, conseil des sages, où l’on écouta les témoignages des anciennes qui avaient eu récit de ces aventures et qui à leur tour transmettaient le récit.

Il y eu conseil, conseil des sages, où chacune put donner son avis sur cette entreprise.

Il y eu conseil, conseil des sages, où la Reine des reines exprima et exposa son projet

et finalement, malgré le peu d’enthousiasme et la frilosité générale, c’est elle qui eu le dernier mot, puisqu’après tout elle était la Reine des reines, et donc pouvait décider de ce que bon lui semblait!

Cependant, elle n’obligea personne à la suivre dans cette aventure et tous ceux qui l’accompagnèrent le firent de leur plein gré.

Pour faire court:

La décision de partir fut prise un 13 juin de l’année des pâquerettes. Quelques jours plus tard (le temps des préparatifs), le 16 juin de la même année, Marguerite, à la tête d’une bonne petite troupe, s’engageait sur les chemins, en direction du soleil couchant, à l’Ouest, toujours plus à l’Ouest. Son esprit aventureux et aussi les conseils des sages l’avait plutôt orienté dans cette direction afin de finir le tour du monde et de continuer à s’enrichir de nouvelles découvertes, plutôt que de faire marche arrière. Et puis il fallait tenir compte des vents, des courants et du décalage horaire qui était plus facile à intégrer dans ce sens. C’était aussi une façon de remonter dans le temps, mais ça je ne suis pas sûr, ou bien il aurait fallu marcher très vite!

Ayant traversé l’Australie, atteint la côte Ouest, pris un peu de repos et de détente, surfer les vagues ( c’est depuis resté des spots célèbres très prisés par les surfeurs!), construit une arche, une arche de Noé pour vaches ( ça elles commençaient à en avoir l’habitude!), elles ont pris la mer et sont arrivées tout naturellement (au gré des vents et des marées) sur les côtes Indiennes!

A leur grande surprise, elles ont rencontré leurs cousines Indiennes, plus petites, de couleurs différentes mais toutes aussi charmantes. La densité de population ne leur permirent pas de rester, mais elles n’étaient pas contre un mélange des genres; ce sur quoi, certaines (de leur propre gré toujours) des vaches Tarines Australiennes restèrent et certaines des cousines Indiennes se mêlèrent à la troupe de Marguerite afin de poursuivre l’aventure. Ce mélange a grandement contribuer à l’évolution des races et à la multiplicité de l’espèce: les noires, les blanches, les brunes, les grises, les à taches marrons, blanches et noires, brunes et blanches, café au lait….à grandes cornes, petites cornes, pointues, à bosses, à une bosse ou à deux bosses, à grand cou ( à moins que ça ne soit des girafes, j’ai un doute tout d’un coup!)

Chemin faisant, Marguerite et sa troupe rencontre Oscar, petit garçon solitaire, errant en quête d’aventures: voilà qui tombait bien, et se joindre à la troupe le rempli d’allégresse.

Les péripéties ne manqueront pas lors de la traversée du sous continent Indien, mais retenons en simplement deux , peut-être des plus marquantes;

La rencontre avec le démon Ours et La montagne vivante. 

Mais ça c'est une autre histoire! Ou plutôt , c'est la même histoire mais ce sera la suite...

 

Cependant, je vous propose, à vous tous qui suivez les aventures de Marguerite, de participer à notre grand jeu concour des aventures de Marguerite:

C'est très simple!

 Pour cela il faut vous munir:

-D'un peu de temps, mais du bon temps.

-d'un peu d'imagination, mais ça vous n'en manquez pas j'en suis sûr, et comme l'appétit vient en mangeant, l'inspiration vient en écrivant...alors lancez-vous.

-D'un crayon, stylo, ou ordinateur, selon ce qui vous convient le mieux.

Le principe est simple: écrire une page des Aventures de Marguerite!

Les thèmes: libres, complètement libres, il faut juste pouvoir l'integrer au voyage de Marguerite, mais c'est pas trop un problème.

Si vous avez besoin d'un point de départ, sachez que lors de son périple, Marguerite a marché de l'Inde jusqu'à la mer Rouge - qu'elle a traversé (comment?) pour rejoindre le continent Africain - toujours plus à l'Ouest la traversée du Sahara pour atteindre le détroit de Gibraltar - traversée l'Espagne et fut confrontée aux corridas - goûté au pastis de Marseille - avant de retrouver, après quelques efforts supplémentaires, les doux patûrages des montagnes de ses ancêtres. Voilà quelques bribes d'idées pour vous inspirer, ou à vous d'en trouver d'autres!!!

 

D'ici quelques semaines (2 ou 3) le jury,  composé d'un mélange d'enfants plus ou moins grands( Guigui, Marilou, Coralie, Rémi...), se réunira pour élire la meilleure aventure.

 

En plus du plaisir à partager notre quotidien et de se sentir relié, le ou la gagnante du grand prix Marguerite se verra remettre un cadeau surprise lors de notre retour au pays!

Alors laissez vous aller!

 

 

Ci-dessous, quelques photos supplémentaires de notre trek.

 

 

 

Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
Marguerite... (suite)
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Publié le 13 Mai 2014

Des journées de plus en plus chargées!

Depuis notre retour de trek en fin de semaine dernière, il n'y a pas un jour sans qu'il ne se passe quelque chose; ce week-end c'était une soirée spectacle "Art Salad show performance" .

Un mélange très hétéroclite de musique, de danse et de théatre;

- Des chants et danses traditionelles Thibétaines

- de la musique classique indienne

- expo photos

- de la danse classique indienne

- de la danse de Bolliwood

- du théatre en thibétain

- de la danse moderne

- du buto (danse moderne japonaise)...

Une belle soirée de découverte.

 

et depuis 2 ou 3 jour, c'est la méla à Dal Lake!

Genre foire de la Saint Martin à Bons en Chablais pour ceux qui connaissent.

Une fête forraine locale!!!! avec son lot de manèges, de stand de jeux, de marchands de pacotilles et de sucreries, de musique et avec en prime son concour de lutte!!!! Ne rigolez pas, tout cela est très sérieux et très prisé par la population locale. Les arbitres sont là pour controler, on fait des paris et on mise évidemment de l'argent!!!!

Que le meilleur gagne! 

 

 

 

Méla de Dal Lake
Méla de Dal Lake
Méla de Dal Lake
Méla de Dal Lake
Méla de Dal Lake
Méla de Dal Lake
Méla de Dal Lake
Méla de Dal Lake
Méla de Dal Lake
Méla de Dal Lake
Méla de Dal Lake
Méla de Dal Lake

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Publié le 12 Mai 2014

Trek aux alentours de Dharamsala. La chaine du Dhauladars.

 

En résumé:

Départ - vendredi 2 mai début d’après midi - 4 heures de Taxi pour se rendre à Joth (Début du trek)

Arrivée - vendredi 9 Mai à Dal Lake ( à la maison)

 

7 nuits sous tente

7 jours de marche

2 Familles - Nos amis Australiens , nous et Coralie (3 Adultes / 5 enfants)

1 guide et les porteurs

 

Pas de trop longues journées de marche - de 4 à 6 heures

Du temps pour jouer, se baigner dans les torrents, bouquiner, profiter et apprécier!

 

Pas de paysages de montagnes extraordinaires, la météo nous a contraint à un itinéraire bis plus bas dans les vallées ( Neige et orages sur les sommets!).

Mais de très belles vallées, préservées et sauvages, de magnifiques forêts… juste marcher, marcher, sans se soucier de rien…

 

Et puis l’histoire, l’histoire qui nous a accompagnée tout au long de ces journées de marche:

Pas celle de Jeannot lapin, celle de Marguerite

 

Marguerite vivait en Australie. C’était la Reine des reines, ou plutôt la reine des reines des vaches, vous savez ces vaches à la robe brune unie, aux longs cils fins et soyeux, aux cornes effilées, que l’on rencontre dans les pâturages de nos montagnes des Alpes.

Comment donc Marguerite, la reine des reines c’était retrouvée à l’autre bout du monde en Australie?

C’était il y a bien longtemps, vivaient paisiblement dans les beaux pâturages de nos montagnes les reines des vaches, les vaches Tarines (Pour toute contestation ou objection à ce sujet( la Prim'Holstein, la Charolaise, la Normande, la Montbéliarde , la Limousine,la Tarine….qui sont les reines?) veuillez adresser une demande par courier recommandé à la chambre d’agriculture de votre région). En ce temps là, l’herbe y était abondante et douce, et tous vivaient en grande harmonie. Le troupeau s’agrandissait semaine après semaine, si bien qu’il fut un temps ou la surpopulation menaçait l’équilibre bienfaisant.

Il y eu donc le conseil des sages; suite à quoi, une partie du troupeau décida de prendre la route pour aller conquérir de nouveaux territoires. Partis dans la troupe des descendants directs de la Reine des reines et bien sûr un échantillon représentatif de toute la communauté des vaches Tarines.

Direction l’Ouest - elles marchaient un peu, mangeaient beaucoup, se reposaient ici et là - elles progressaient tranquillement jusqu’au jour où elles atteignirent les côtes de l’océan.

Le seul moyen d’aller plus loin fut de construire une arche, une arche de Noé pour vaches et de prendre la mer - ce qu’elles firent!

Des semaines de traversée plus tard, elles atteignaient les côtes d’Amérique Latine. Elles débarquèrent donc et continuèrent le périple à la recherche d’un territoire tout aussi agréable (si ce n’est plus) que celui qu’elles avaient quitté.

Hélas la forêt équatorial ne leur convenaient que très peu: l’humidité, l’immensité des arbres, le climat…certes il y avaient ces fougères douces et tendres autant qu'elles voulaient, mais leur système digestif ne leur permettait pas de les assimiler correctement et leur donnaient des gaz en abondance ce qui menaçait de provoquer un dérèglement climatique de la planète (c’était bien avant l’ère industrielle menée par l’homme et aux conséquences bien plus dramatiques que l’on connait - mais ceci est une autre histoire!).

 

Elles continuèrent toujours plus à l’Ouest, traversèrent de hauts plateaux et de hautes montagnes. Que d’endroits magnifiques elles ont traversé, mais toujours elles continuaient car aussi beaux étaient-ils, ils n’égalaient pas celui d’où elles étaient parties - peut-être manquait-il simplement le fait de se sentir chez soi? Un petit rien qui fait toute la différence?

C’est ainsi qu’elles se retrouvèrent à nouveau au bord de l’océan, mais cette fois de l’Océan pacifique.

À nouveau il fallu construire une arche, une arche de Noé des vaches, à nouveau elles prirent la mer, en direction de l’Ouest, toujours à L’Ouest. Elles affrontèrent les pires tempêtes, le froid, les dragons des mers inconnues, le calme plat, l’absence de brise, de la moindre brise, le surplace pendant des jours, mais toujours l’espoir, l’espoir d’un nouveau monde, d’un monde qui leur ouvrirait les bras…

C’est au bord de l’épuisement que l’arche s’échoua sur les côtes Australiennes; au Sud Est de l’Australie.

C’est là, dans la partie Sud Est de l’Australie qu’elles allaient s’installer et se fixer: leurs sabots en avaient trop vus et ne voulaient plus aller nul part.

Les années passèrent douces et paisibles, les générations aussi!

Bientôt elles oubliaient leur terre natale, elles oubliaient qu’il y a encore peu elles n’étaient que des immigrantes, elles étaient maintenant chez elles. C’était devenu leur terre; certes leur terre d’adoption mais aussi leur terre de coeur.

Et la vie s’écoulait. L’histoire et les traditions se transmettaient par voie orale dans la famille royale (évidemment on a jamais vu une vache écrire!!!! et encore moins lire!).

Puis un beau jour, Marguerite est née!!!!

 

À suivre (…)

Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!
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Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!
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Quelques photos du début du trek!
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Quelques photos du début du trek!
Quelques photos du début du trek!

Quelques photos du début du trek!

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Publié le 30 Avril 2014

Les jours passent, les semaines aussi, et toujours rien!!!!

Mais c’est quoi ce Blog, ça sert à quoi????

Ben oui, c’est vrai les semaines passent et rien ne se passe.

Ou plutôt rien d’extraordinaire ne se passe,

Juste le quotidien, rythmé par ses allées et venues,

entre Dal Lake et Dharamkot,

Deux heures de marche quotidienne, pour rejoindre l’école

où les enfants et moi-même passons une grande partie de notre temps.

Un de ces jours il faudra que je prenne le temps de vous décrire un peu les lieux,

Ces lieux si familiers où nous avons passé une belle tranche de vie il y a de cela 4 ans.

Pour aujourd’hui pas le temps: en pleine préparation pour un trek.

Départ vendredi matin à l’aube pour rejoindre Jot près de Dhalousie au bout de la chaine du Dhauladars.

Cinq à six jours de marche pour rejoindre Dharamsala.

Donc pas de news pendant tout ce temps là,

mais cela ne changera guère de d’habitude.

Dites vous donc que tout va bien, et puis nous partons en bonne compagnie:

Frances Rory et les enfants Oscar et Imogen, nos amis Australiens

chez qui nous sommes restés en Thailande! (je sais tout cela est un peu compliqué; des Australiens qui habitent en Thaïlande et qui sont actuellement en Inde!!!)

et une famille Belge rencontrée à Sadhana Forest dans le sud de l’Inde en Janvier dernier.

Marcus Carol et les enfants Jacob et Yasmine.

Au total 7 enfants car nous emmenons la copine Coralie (4filles et 3 garçons) et 5 parents.

Peut-être des photos et un compte rendu à notre retour!

D’ici là portez vous bien

A+

Rémi

Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..
Quelques photos des environs..

Quelques photos des environs..

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Publié le 14 Avril 2014

Face à la plaine, dans la brise légère, je me laisse transpercer par les papillons blancs. Je ferme doucement les yeux et déjà je suis parti vers un autre ailleurs. Les papillons ont emporté avec eux mon âme qui volette au gré de leur danse saccadée. Ce n’est pas la brise qui les porte - ils sont mûs par une volonté plus subtile et bien plus tenace que les seuls caprices des vents. Tous dans la même direction, dans un même élan. Hier il n’y en avait pas, demain déjà partis! Je suis le spectateur privilégié de leur progression. Ils ont attendu patiemment le signe du départ - l’appel imperceptible du jour J. Aujourd’hui toutes les conditions sont favorables et pas même la brise légère à contre courant ne saura s’opposer à leur destinée. Je souris seul dans le vent. Je les suis un temps, me laisse porter où mes pas me mènent, me perds l’instant d’après…J’ai quitté le ballet papillon pour un autre chemin. - "Qui guide mes pas?" - Mon coeur est léger, rempli. Le bonheur ne pèse pas, il porte les corps. Doucement je rouvre les yeux; le soleil m’éblouit - transperçant l’écran incandescent, les détails m’apparaissent peu à peu: d’abord les plus proches - les chênes et les pins, leurs longues aiguilles qui font dans le ciel un bouquet d’étincelles - puis les toits d’ardoises des maisons plus lointaines - enfin le dessin des collines à l’horizon, comme en ombres chinoises. Puis le ciel rejoint la terre, alors on ne voit plus rien. Quel beau voyage.

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Publié le 23 Mars 2014

Un texte:

Evidemment beaucoup de choses à vous raconter, à vous partager depuis notre arrivée à Dharamsala il y a de cela une semaine, mais chaque page d’écriture est un accouchement difficile: peu d’inspiration, pas de motivation, toujours dans l’effort. Bref, peu importe, c’est ainsi!

Petit retour en arrière:

Vendredi 14 Mars nous arrivons à Delhi au environs de midi et prenons place dans la petite voiture qui allait nous amener jusqu’à Dharamsala. 10 ou 11 heures de voiture: dans un premier temps, la chaleur de Delhi, les encombrements et embouteillages, puis la longue et lente traversée de la plaine du nord de Delhi et du punjab.

Je me souviens de cette première traversée il y a 4 ans; l’excitation, tous les sens en éveils, en alertes, en attente et à l’affût de toute nouvelle découverte! Est-ce le fait d’avoir intégré, assimilé et digéré tous ces stimuli qui font qu’aujourd’hui mon étonnement, ma curiosité ne sont plus aussi vifs qu’ils le furent auparavant ou bien est-ce l’Inde elle même qui change si vite que je n’y retrouve plus aussi distinctement ce qui faisait sa différence?

Ces banlieues, ces grandes zones commerciales, ces routes soudain trop propres, trop clean, trop comme chez nous, comme en occident! Mais où est passé le bazar Indien, l’agitation partout…Heureusement il reste la poussière et les klaxonnes, mais eux aussi semblent en demi teintent par rapport à mes souvenirs, ou mes attentes!

Et puis c’est le pompon: Decathlon, là juste sur ma droite, je crois rêver! Me serais-je trompé de destination?

L’Inde avance t-elle si vite pour en être arrivée là? Est-ce là encore le triste dessein imposé par la mondialisation?

Je voudrais leur crier stop - ne pas tomber dans le panneau -

Ce qui fait et faisait la force de l’Inde, son Identité si particulière, sera-t-elle suffisante pour préserver ce pays des travers imposés par nos sociétés occidentales.

Je voudrais encore le penser et le croire.

(…)

Passé ce constat, nous pénétrons peu à peu l’arrière pays, et retrouvons avec le monde rural ce qui caractérise l’Inde pour l’occidental que je suis: les couleurs, les contrastes, le fourbi, les échoppes partout, qui vendent de tout, …

Au final, les onze heures que dureront le trajet en voiture ne seront pas des plus passionnantes ni des plus reposantes: la prochaine fois, je pense que nous opterons pour le train de nuit!

S’en suit une arrivée à Dharamsala en pleine nuit, dans le froid! Le clair de lune nous permet de voir tous les sommets des contreforts de l’Himalaya couverts de neige. Nous qui revenons juste de trois mois de chaleur et de soleil, le contraste est rude, mais nous verrons demain!!!!!

Après une bonne nuit de sommeil, on superpose les épaisseurs pour se protéger du froid, même si celui-ci reste raisonnable, et l’on part à la redécouverte de lieux qui nous étaient si familiers; trois ans se sont écoulés - il semble que c’était hier -

peut-être que le plus grand contraste de l’Inde est là sous nos yeux; une Inde à deux vitesses - les villes / les campagnes.

Les mêmes chemins, les mêmes petits shops avec les mêmes vendeurs ou presque: le petit vieux n’a pas survécu à l’hiver et le Baba est décédé de telle maladie - quand au jeune il s’est fait virer et a trouvé une place ailleurs -

Les jours qui suivent, nous les passons à nous ré-approprier les lieux et je ne saurais mieux les décrire que ce que tu l’as fait Mother dans un de tes précédent Email:

« On est très heureux de voir que vos journées sont très remplies, que vous faites la tournée de tous les amis en buvant du tchai (ou autre chose...), que vous redécouvrez les chemins de Dharamsala et les petits restos indiens ou tibétains, que le marché est toujours aussi pittoresque, les rues toujours aussi encombrées et les moines toujours souriants....

Est-ce un résumé fidèle ? Tu vois que tu n'as effectivement pas besoin d'en dire plus, on imagine le reste !

Je replonge, moi, avec un grand plaisir dans tous ces souvenirs et me sens très proche de vous. »

Tout est tellement ça, et plus encore!

(…)

Une nouvelle semaine s’est écoulée:

Retrouvailles avec les amis: d’abord Céline et Showkat et les enfants, puis Coralie et Lucie et Alain et Laurence: Certes beaucoup d’émotion et en même temps si simple, malgré les appréhensions de Marilou de retrouver Coralie avec qui elle était si proche! Il n’aura guère fallu plus de cinq minutes pour repartir ensemble et redécouvrir les lieux des heures de jeux partagés: le rocher de l’Ours, le rhodo, la cabane dans l’arbre…là-haut sur la colline.

Les enfants ont repris le chemin de l’école, celle qu’ils avaient quittée il y a trois ans, ou plus exactement, ils ont retrouvé les copains et l’encadrement, mais l’école a changé de lieu!

Chose assez cocasse, à notre arrivée, ils étaient en plein déménagement, et devinez pour s’installer où? Juste dans la maison que nous avions habité pendant notre premier séjour! La maison avec le grand jardin, l’énorme rhododendron dans lequel les enfants ont passé des heures, cette maison où Guillaume et Marilou voulaient se réinstaller pendant ce séjour!

Nous n’y logerons pas, mais les enfants auront tout loisirs d’y passer du temps pendant la semaine, et moi aussi d’ailleurs car il y a pas mal de travaux à faire pour la remettre en état ( nettoyage, peintures, extérieurs…). Mais Alain et Laurence ont déjà bien avancé le travail et l’école a donc ouvert ses portes dans ses nouveaux locaux!

De notre côté, nous sommes installés dans un petit appart. du côté de Dal Lake ( Sandrine, une française qui le loue à l’année et de retour en France pour quelques mois nous l’a laissé! Merci à elle, car pour nous c’est super de nous retrouver dans un petit « chez nous » entièrement meublé)

Du coup, 5 jours par semaine, les enfants et moi-même avons repris les bonnes habitudes de la marche à pied : une petite heure de marche tous les matins pour aller à l’école, et re-belote le soir pour rentrer: un vrai plaisir! - en tout cas pour l’instant - on vit à nouveau un autre rythme, un autre temps, un temps plus juste, plus en harmonie avec nous-même.

Je sens à nouveau des choses se mettre en place, un nouvel élan, l’envie de se remettre en chemin, la vie qui reprend en ce début de printemps.

Il est tard, je vais donc me coucher ce soir pour renaitre demain.

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