Publié le 23 Mai 2014
Marguerite, l'histoire! ...Épisode 6
La forêt des Géants et la montagne vivante
La marche reprit de plus belle, traversant les hauts plateaux de l’Himalaya, descendant les longues vallées, pour se retrouver dans les plaines fertiles du Cachemire. Après une longue journée de marche, à l’heure où les ombres s’allongent et s’étirent à leur maximum, la troupe (difficile d’appeler encore cela un troupeau: des vaches certes, mais accompagnées d’un petit garçon et d’une fée!) fit halte à l’orée d’une forêt: une forêt qui semblait magnifique avec des arbres immenses - chacun plus grand et plus ample que son voisin - des arbres nobles et majestueux.
La fée Mirabelle, qui comme toutes les fées, en savait plus que quiconque sur le monde, leurs raconta qu’ils s’apprêtaient à entrer dans la forêt des géants - que ces arbres-là étaient nés bien avant eux, et seraient encore là bien après eux - certainement une des plus anciennes forêts - et que ce n’était pas là sa seule caractéristique - cette forêt était magique - cette forêt était la mémoire du lieu - tout ce qui s’était passé ici, tous les êtres qui vivaient ou avaient vécu ici, ou juste traversés ce lieu étaient gravés dans la mémoire de chacun de ces arbres.
Le lendemain matin, le troupeau entreprit de traverser la forêt: il le fallait, c’était là le chemin à suivre pour continuer vers leur but final qui était encore bien loin d’ailleurs…
Aussi, après quelques heures de marche, elles atteignirent une clairière, avec au centre de celle-ci un arbre encore plus grand et plus beau que tous les autres: un vieux chêne majestueux - un silver Oak - le roi de la forêt.
La troupe aurait pu traverser cette forêt comme la plupart le faisait; juste en s’émerveillant de sa beauté et de son immensité, mais la fée Mirabelle les avait prévenus de son côté magique, aussi quand tous se retrouvèrent dans la clairière face au grand chêne, ils s’arrêtèrent pour écouter:
- Car ils parlaient, tous ces arbres parlaient - il suffisait de leur demander. Evidemment le vieux silver oak concentrait en lui toute la mémoire de tous les arbres. C’était pour ainsi dire la carte mère! Et puis il aimait parler, conter les histoires, il aimait qu’on lui pose des questions - c’était le vieux sage de la forêt - celui qu’on écoutait et que l’on respectait. Alors quand fée Mirabelle le salua et prononça la formule magique pour le faire parler (faut quand même pas croire que les arbres parlent comme ça, faut bien un mot de passe - on en a besoin pour tout aujourd’hui d’un mot de passe, alors évidemment aussi pour s’adresser aux arbres!).
Bref, quand elle eu dit le mot magique, un silence profond se fit, un silence aussi profond que la respiration qui s’en suivit. Puis une voix, chaleureuse et fraternelle, presque paternelle, s’éleva dans la clairière, et ce fut le début de longs récits. Les témoignages de ce qu’avaient vécu ces arbres étaient si passionnants que les vaches en oubliaient de manger (ce qui est quand même l’activité principale d’une vache en temps normale, de manger!).
Il y eu l’époque des dinosaures avec des anecdotes croustillantes, ….., il y eu l’épopée d’Alexandre le Grand et sa tentative de conquérir l’Inde, il y aurait la montagne vivante dans un lointain futur…
Et oui, les arbres de la forêt des géants connaissaient aussi bien tout ce qui c’était passé dans ces lieux que ce qui allait se passer dans ces lieux.
C’est pourquoi, le grand chêne raconta cette anecdote de la montagne vivante, en l’enjolivant et la transformant un peu, puisque celle-ci n’avait pas encore eu lieu, aurait lieu dans un futur que seul les arbres connaissaient, et qu’il ne fallait donc pas que quiconque puisse intervenir sur le futur.
La troupe d’ailleurs n’y pris pas attention, tellement captivée par les talents de conteur du vieux chêne, et se laissa porter par ce qui pouvait ou qui pourrait être un joli conte de fée.
Il commença ainsi:
Il sera une fois, dans des temps très très lointains, si lointain que la forêt des géants ne sera presque plus…En cette année là, il y aura un grand tremblement de terre, un terrible tremblement de terre suivit d’éruptions volcaniques terrifiantes, aussi terrifiantes que dévastatrices. De la forêt des géants ne restera que quelques arbres, et à la place de cette clairière et de cette plaine s’élèvera un haut, très haut volcan dont les pentes abruptes seront recouvertes de cendre et de roches.
Des siècles passeront, des millénaires! la vie reviendra petit à petit jusqu’au pied du volcan, mais personne n’osera pénétrer le territoire du volcan - superstition, tabous, craintes et peurs, légendes…
Pourtant un jour viendra, où un sage décidera de venir s’installer sur les pentes du volcan et d’y établir une retraite à l’écart du monde et de ses turpitudes. Il vient de loin, de très loin, va où ses pas le portent, ne croise personne, ne cherche pas, ne connait pas l’histoire du lieu, n’a pas peur, n’a peur de rien d’ailleurs, il est la Vie, la Vie et la Mort, la Vie et la Mort l’une dans l’autre…Se mettre à l’écart…
À suivre...
Ps: Pas de phots aujourd'hui!
Je rapelle à tous , qu'il vous reste encore une semaine pour pofiner votre petit texte sur une aventure de Marguerite, Reine des reines...Passé ce delai, nous ne serons plus en mesure d'accepter vos chefs d'oeuvre pour notre grand concour. Ceci dit, ils seront publié comme les autres, si l'auteur est d'accord!
Alors à vos plumes...